Formatrice en droit et gestion de copropriété
Une vision éclairée du syndic de copropriété
“Il faut croire en ses rêves et se donner les moyens de les réaliser.” C’est avec cette phrase que Christelle motive les étudiants de notre école. Après une carrière de directrice syndic, elle a choisi en 2014 de se consacrer pleinement à la formation, accompagnant tant des étudiants que des professionnels dans l’apprentissage des subtilités du droit immobilier et de la gestion de la copropriété. Aujourd’hui, formatrice expérimentée, elle partage avec nous son parcours, ses défis quotidiens entre cours et thèse, et sa vision du secteur. Entre anecdotes amusantes et réflexions sur l’évolution du métier, découvrez le portrait d’une formatrice dévouée à l’émergence de la nouvelle génération de professionnels de l’immobilier.
Profil LinkedIn de Christelle Gattaz : @Christelle Gattaz
👉 À quoi ressemble ton quotidien ?
Je partage mes journées entre l’enseignement en école, la formation continue de professionnels et la préparation de ma thèse sur le droit de la copropriété face au vieillissement de l’immeuble, regards croisés en France et au Québec.
👉 Qu’est-ce qui t’a poussé à travailler dans l’immobilier ?
L’immobilier n’était vraiment pas un rêve d’enfant ! Une première année de médecine non-concluante, la naissance de mon fils et un briefing débriefing personnel intensif, m’ont conduit, à 21 ans, à hésiter sérieusement entre opticien (nulle en physique), pompier (difficile quand on déteste le sport et qu’on vient d’accoucher avec +25 kg) et garde forestier (je regrette encore…).
Un conseiller d’orientation bien inspiré m’a alors conseillé le BTS professions immobilières en alternance et voilà ! Après 15 années de bons et loyaux services, j’ai arrêté en 2015 le travail sur le terrain pour reprendre mes études de droit. Je n’avais plus la patience et les compétences pour faire face aux doléances plus ou moins justifiées des copropriétaires et des équipes que je manageais.
Je ne sais pas du tout ce que je ferai une fois ma thèse terminée (j’y crois à fond) mais ce qui est certain, c’est que je resterai auprès des professionnels du secteur, actuels ou futurs afin de les aider au mieux.
👉 Tu formes des étudiants et des professionnels, lesquels sont les plus appliqués ?
La plupart des « professionnels » font des formations car la loi les y oblige. Certains jouent le jeu et sont actifs de la formation, écoutent, participent, échangent entre eux. D’autres partent du principe qu’ils n’ont rien à apprendre et ne font qu’acte de présence.
Pour les étudiants, en théorie, ils devraient être passionnés car en études sup, c’est eux qui ont choisi d’être là. Le problème est que le droit et la gestion de la copropriété ne sont pas les matières les plus sexy du monde… Donc pour capter et garder leur attention, il faut faire preuve d’une grande imagination et d’une énergie débordante.
👉 Si tu pouvais changer une loi en immo d’un coup de baguette magique ?
Oh le rêve ! J’en ai tellement qu’on pourrait en parler toute la journée.
- Interdire (ou beaucoup plus encadrer) l’accès à la transaction immobilière aux mandataires immobilier.
- Sortir le syndic de la Loi Hoguet et créer un ordre professionnel.
- Responsabiliser (vraiment) les copropriétaires dans l’entretien de leur immeuble.
👉 Une chose marquante dans ta carrière de formatrice ?
Un étudiant m’a demandé s’il pouvait me filmer car son « directeur d’agence » qui faisait de l’immobilier depuis 25 ans, lui soutenait que ce que je disais était faux.
Je l’ai autorisé à me filmer, mais j’ai surtout pris le numéro de ce monsieur et nous avons eu un échange téléphonique cordial mais animé, qui s’est conclu par une commande de formation. Quelques semaines après, je suis allée au sein de l’agence pour rectifier le tir et il a admis que ses « connaissances » n’étaient pas d’une exactitude légendaire.
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